Notre immeuble est doté d’un chauffage collectif électrique à basse température par les sols et plafonds, assurant une température minimale de 14°C (la plupart du temps supérieure, en fonction des conditions climatiques et d’ensoleillement). Le chauffage individuel électrique vient en complément pour satisfaire les attentes de confort de chacun.
Ce système optimise le coût du chauffage tout en assurant un confort individualisé et un niveau de sécurité maximal (pas de combustible, pas de canalisations). La présence de ce chauffage interdit tout percement dans les sols ou les plafonds.
– Notre chauffage commun est un chauffage collectif de base dit « basse température » sol et plafond. Le contrat de l’entreprise de maintenance stipule, conformément aux caractéristiques techniques de l’installation, qu’il doit fournir « une température de 14 à 15° » (à mesurer au milieu d’une pièce à 1 mètre du sol).
=> Ce n’est donc pas à lui seul un chauffage de confort qui devrait assurer une température de 18 à 19° à l’intérieur de chaque pièce, surtout par période de grand froid.
C’est pour cela que les appartements sont équipés depuis l’origine de convecteurs individuels en complément.
– Le chauffage collectif ne fonctionne que la nuit, de 22h à 6h. La chaleur s’accumule alors dans le béton des planchers des chambres et des salons (les WC et les salles de bain ne sont pas équipés).
– L’isolation de chaque appartement est également un facteur important à considérer… Pensez par exemple à fermer systématiquement vos volets la nuit.
En cas de doute sur le fonctionnement de votre installation, il est conseillé de faire vérifier votre disjoncteur de palier par l’agent technique, mais uniquement dans le cas suivant :
– Sol des pièces chauffées (séjour et chambres) très froid (au milieu de la pièce)
– Température descendant rapidement en dessous de 16°.
Pour plus d’information sur le chauffage, consultez la section dédiée de l’ audit énergétique effectué en 2011.
Questions Réponses sur le chauffage
1) Quelles sont les dates de mise en fonctionnement et d’arrêt du chauffage collectif ?
Il n’existe quasiment aucune contrainte de date à ce sujet (en dehors de la tarification EDF). Il est mis en fonctionnement (c’est à dire mis sous tension) suivant le climat, généralement autour du 15 octobre. Dans les faits, et seulement à partir de cette mise en route, le chauffage collectif fonctionne selon les conditions climatiques. L’arrêt intervient au printemps, après une évaluation des conditions climatiques.
2) Qui décide de mettre en fonctionnement ou d’arrêter le chauffage collectif ?
Seul le Syndic, gestionnaire de l’immeuble, peut en décider. Le Conseil Syndical, comme pour d’autres sujets, peut éventuellement être consulté ou relayer auprès du Syndic les remarques des résidents mais ne peut donner aucune consigne en la matière.
3) Quelle est la technique de chauffe utilisée ?
Il s’agit d’un système totalement électrique : des résistances situées dans la dalle béton de votre sol (et aussi de votre plafond) sont alimentées en électricité la nuit (pour raison de coût). En s’échauffant, elles transmettent leurs calories à la dalle de béton et au faux-plafond. Ceux-ci les redistribuent ensuite, lorsque l’électricité est éteinte, à votre appartement. La nuit, les résistances sont alimentées sur plusieurs phases de quelques minutes chacune (5 min de chauffe + 10 à 15 min d’arrêt, par exemple). Le temps de chauffe est fonction de la température extérieure. Cette programmation des « marche/arrêt » de l’alimentation est pilotée par des automates, remplacés fin 2019 et télésurveillés par notre prestataire CIEC.
4) Ne faut-il pas démarrer le chauffage avec un peu d’avance, le temps que le système chauffe afin d’être pleinement opérant, en tenant compte de l’inertie de l’immeuble ?
En effet, les dalles accumulent l’énergie des résistances et la redonnent au cours de la journée. Mais comme cela a été évoqué plus haut, la programmation du démarrage du chauffage dépend de plusieurs paramètres : annonce de temps réellement froid suffisamment à l’avance (avec toutes les incertitudes de ce genre de prévision à une semaine) et de la disponibilité de l’entreprise de maintenance.
5) Le chauffage peut-il être arrêté un jour, puis redémarré quelques jours plus tard ?
Non, cela nous coûterait une opération supplémentaire de l’entreprise qui en a la charge, non prévue par le contrat de base. Seule notre programmation automatique permet un ajustement au mieux et une régulation de notre chauffage selon la température extérieure.
6) Quelle température est assurée par le chauffage collectif ?
Comme indiqué dans le règlement de copropriété, la température fournie est de 14°C à 1 mètre au-dessus du sol, au milieu de la pièce. Il s’agit donc d’un chauffage basse température, généralement insuffisant à lui seul pour vous apporter une température confortable tout l’hiver.
7) Me conseillez-vous de garder ou d’enlever les radiateurs d’appoint présents dans mon appartement ?
Le conseil est de conserver des radiateurs d’appoint pour deux raisons:
1/ Comme rappelé ci-dessus, le chauffage collectif garantit uniquement une température de base, ce n’est pas un chauffage de confort. L’immeuble a été conçu à l’origine avec des radiateurs d’appoint pour tenir compte de ce paramètre.
2/ Le chauffage collectif est mis en fonctionnement puis arrêté en fonction des conditions climatiques. Or, durant les intersaisons (septembre-octobre et avril-mai), des chutes de température peuvent intervenir alors que le chauffage collectif est à l’arrêt. Là aussi, les radiateurs d’appoint rempliront parfaitement leur rôle.
8) Combien nous coûte le chauffage collectif ?
Avec environ 100.000 euros de dépenses par an, c’est tout simplement le 3e poste budgétaire de la résidence, juste derrière le personnel de sécurité incendie et la fourniture d’eau ! En période de fonctionnement, il coûte en moyenne 550 euros par jour, soit 16.500 euros par mois.
9) Pourquoi ne peut-on pas mettre le chauffage collectif plus fort, sachant que les tarifs d’électricité dont nous bénéficions au niveau collectif sont plus avantageux que ceux que nous avons à titre individuel ?
Le kWh de chauffage collectif coûte environ 0,11€ TTC. Le tarif n’est donc pas beaucoup plus bas que le tarif dont nous disposons avec les abonnements grand public, d’environ 0,15€. En ajustant notre chauffage individuel au plus près de nos besoins et en ne sollicitant pas trop le chauffage collectif, nous avons le meilleur rapport confort/économies.
Mais au-delà de l’aspect financier, le paramètre le plus important à prendre en compte est le risque d’usure prématurée des résistances noyées dans les dalles, déjà vieilles de plus de 40 ans : à trop vouloir les faire chauffer au-delà de la puissance prévue à l’origine, nous risquons de les faire tomber en panne et de nous priver définitivement de chauffage collectif. Des problèmes ont d’ailleurs déjà eu lieu et les réparations se sont révélées difficiles (trous dans le plafond, …). Dans un cas de figure extrême, nous devrions donc nous chauffer à terme uniquement avec nos radiateurs individuels, ce qui serait loin d’apporter le même confort. De plus, le Code de la Construction et de l’Habitation réglemente strictement la température maximale que peut assurer une installation de chauffage collectif dans les locaux d’habitation.
10) Pourquoi est-ce que je ne ressens aucune sensation de chauffage durant la journée ?
Tout simplement parce qu’en raison de conditions tarifaires, le chauffage collectif fonctionne uniquement la nuit (de 22h à 5 ou 6 heures du matin). Un fonctionnement de jour est inenvisageable car beaucoup trop onéreux.
11) Le chauffage collectif est en fonctionnement, mais le carrelage de ma cuisine et de ma salle de bain reste froid… Est-ce normal ?
Oui, car sauf erreur à la construction (ce qui est arrivé), seules les pièces « sèches » (séjours, chambres), les plus utilisées, sont chauffées. Les pièces « humides » (cuisines, salles de bains, wc) ne le sont pas; une raison de plus pour conserver vos chauffages électriques d’appoint, surtout si vous avez ouvert votre cuisine sur votre séjour.
12) On m’a assuré que les pièces d’eau (cuisine, salle de bain) ne sont pas chauffées… Pourtant, durant l’hiver mon carrelage est chaud ! Que se passe t-il ?
Vous avez eu de la chance de tomber sur les quelques rares appartements qui ont bénéficié de cette erreur de construction. Sans doute une autre équipe à la fin du chantier, des câbles en trop à poser (on le remarque surtout dans les étages « hauts » de l’immeuble)…
13) Mon appartement est exposé plein sud et j’ai trop chaud l’hiver alors que mon voisin de palier m’affirme qu’au contraire, il a trop froid ! Comment cela se fait-il ?
L’utilité d’un chauffage collectif en basse température se retrouve là. Nous avons 14 appartements par niveau, certains plein sud, d’autre plein est, d’autres encore plein nord … L’apport calorique du soleil est pour tous différent et la température d’un appartement à l’autre peut varier considérablement. Lorsqu’il fait trop chaud dans un appartement au sud, il se peut que la température d’un appartement au nord ne dépasse pas les 18°C . La régulation ne se fait pas par appartement mais par secteurs de l’immeuble. Il n’est donc pas possible d’individualiser le chauffage de base.
14) J’ai vraiment l’impression que mon appartement ne chauffe pas cet hiver… Comment faire pour m’en assurer ?
Il faut en référer au syndic qui viendra (ou fera passer notre agent technique) afin de s’assurer avec un appareil adéquat (thermomètre laser de surface, thermographe, …) de la présence ou non de chauffage dans vos dalles.
15) Il paraît que le chauffage n’a pas fonctionné dans mon aile pendant une semaine, est-ce que mes charges de chauffage en tiendront compte ?
Nous pouvons répondre à la fois affirmativement et négativement à cette question…Les charges de chauffage de l’ensemble de l’immeuble sont réparties globalement aux tantièmes, conformément au règlement de copropriété. Lorsqu’un ennui technique se produit et que le chauffage ne fonctionne plus, il n’y a pas de consommation, donc pas de dépense à répartir. Mais tous les appartements voient alors leurs charges réduites, et pas seulement les appartements de l’aile concernée. Des incidents ont eu lieu il y a quelques années de façon massive et plus ponctuellement ces derniers temps. Les efforts de maintenance et de réparations effectués portent leurs fruits et notre chauffage est de plus en plus fiable.
16) Il s’avère que les boucles de chauffage de mon appartement ont été rendues inopérantes par mon voisin du dessous qui a percé son plafond. Que puis-je faire pour résoudre le problème ?
Il faut prévenir le syndic et votre assurance. Un expert sera nommé qui préconisera une réparation, délicate et coûteuse, dans le plafond du voisin, à sa charge bien sûr. En effet, le règlement de copropriété stipule expressément p.57 « aucun percement ne pourra être fait dans les plafonds et dans les sols (chauffage de base dans les dalles) ».
17) Le chauffage collectif de mon appartement ne fonctionne plus. On m’a dit que mon voisin du dessous avait certainement percé son plafond et endommagé une boucle de chauffage située dans le sol de mon appartement. Or, après vérification, ce n’est pas le cas. Que puis-je faire ?
Les boucles de chauffages peuvent concerner 3 appartements ensemble. Ainsi, si une boucle électrique est endommagée à un endroit, ce sont ces 3 appartements (et leurs voisins du dessus) qui seront concernés : ce n’est donc pas forcément le voisin situé directement sous votre appartement qui a pu créer le désordre. La procédure est la même que pour la précédente question.
18) Mon appartement ne chauffe pas cet hiver : j’ai vérifié que les boucles de chauffage fonctionnent, et cela semble être le cas. De plus, quand le chauffage collectif a été arrêté, la température de mon appartement est descendue très rapidement à 18° alors que mes voisins disposaient d’une température de 21°… Que me conseillez-vous ?
Il est difficile de comparer la température d’un appartement à l’autre, surtout sur le même palier. Les apports caloriques dus au soleil sont trop différents selon l’orientation des façades et cet écart de quelques degrés est normal, surtout si le temps est ensoleillé. Mais vous pouvez quand même vérifier que votre revêtement de sol n’est pas trop isolant (carrelage, plancher épais, etc…), que votre ventilation fonctionne correctement (bouches V.M.C. et entrées d’air dégagées et nettoyées, l’air trop humide étant plus froid) et surtout que votre isolation par rapport à l’extérieur (joints de fenêtre par exemple) n’est pas dégradée, ce qui pourrait expliquer cette chute rapide de température.
19) Les dysfonctionnements éventuels en chaufferie peuvent-ils avoir des conséquences sur le chauffage collectif ?
Non, tout est indépendant, le chauffage électrique n’a rien à voir avec le réchauffage de l’eau. Nous avons nos propres transformateurs haute tension, et mis à part un gros problème général sur le réseau EDF, nous ne risquons que des disjonctions partielles.
20) Comment puis-je assurer la conservation de la chaleur dans mon appartement ?
Les sources principales de perte de chaleur dans un habitat sont toujours les portes et les fenêtres. Dans notre résidence, les couloirs ne sont pas exposés à l’extérieurs et sont bien isolés, ce sont donc les fenêtres qu’il faut regarder attentivement. Si en passant la main tout autour des battants de fenêtres, vous sentez des filets d’air froid passer, vous subissez des pertes de chaleur. Pour y remédier il suffit de calfeutrer vos fenêtres. L’opération est simple et peu coûteuse. Les joints de calfeutrages sont disponibles dans tous les magasins de bricolage. Prenez des joints de qualité en évitant le bas de gamme. Ils ont autocollants et dureront une dizaine d’année. Par ce simple geste vous conserverez la chaleur de votre appartement et verrez la température remonter. La résidence a 40 ans et si ces joints n’ont pas été changés régulièrement la plupart des fenêtres laissent passer l’air extérieur. Attention il ne faut pas fermer les bouches d’aération situées au dessus de vos fenêtres. Vous pouvez limiter le flux d’air entrant en y collant un tissu fin à l’intérieur, ou mettre un système auto-réglable qui limite l’entrée d’air lorsqu’il y a du vent. Ne coupez pas totalement le flux d’air. Il est indispensable que des échanges d’air se fassent entre l’appartement et l’extérieur.
21) Comment améliorer la qualité de mon chauffage au sol ?
Si votre système d’aération (V.M.C + prise d’air vers l’extérieur) ne fonctionne pas correctement, vous perdez probablement quelques degrés dans chaque pièce. Tout système de chauffage nécessite en effet une circulation d’air permanente et un renouvellement de ce dernier. Si l’air circule mal dans votre appartement, l’air chaud ne se répartira pas dans tous les volumes et vous ne profiterez pas complètement du chauffage au sol. Il est donc essentiel de vous assurer que toutes vos bouches de V.M.C fonctionnent correctement : elle doivent constamment aspirer de l’air de votre appartement vers les gaines d’aération. Il faut aussi que les ouvertures d’air situées au dessus de vos fenêtres laissent librement passer l’air. Si vous avez un doute sur le bon fonctionnement de votre aération, contacter le responsable technique de l’immeuble.
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