Notre statut d'IGH nécessite une attention particulière à la sécurité incendie : toutes les installations prévues pour lutter contre l'incendie ou limiter son développement dans notre résidence répondent à des critères définis par le règlement IGH (Immeubles de Grande Hauteur). Les tâches de contrôle des agents de sécurité de notre Poste Central de Sécurité (PCS) rentrent aussi dans ce chapitre. Depuis le 1er février 2009, cette prestation de surveillance 24h/24 et 7j/7 est confiée à la société G2S.
Le Syndic doit faire contrôler nos installations (électriques, moyens de secours, ascenseurs) une fois par an par un organisme de contrôle indépendant.
Nous sommes contrôlés une fois tous les 3 ans par la sous-commission départementale de sécurité qui vérifie l'état de nos installations incendie. A la suite de son inspection, elle donne un avis favorable ou non à l'habitation de l'immeuble.L'immeuble est en avis favorable à l'habitation depuis le dernier passage de la commission de sécurité au mois de septembre 2006. Il fut en avis défavorable entre juillet 2003 et septembre 2006.
L'interlocuteur des autorités publiques au nom de la copropriété est notre mandataire de sécurité.Depuis le mois de janvier 2008, il s'agit de la société Giffard (contrat pris en charge par la société Lamy sur ses honoraires de gestion courante).
CS_AfficheMegotsCigarettes.pdfNotre immeuble entre dans la catégorie des plus sécurisés contre les incendies.
Que signifie "IGH" ? Il s’agit du sigle correspondant à la réglementation des Immeubles de Grande Hauteur. L’échelle des pompiers ne pouvant atteindre au maximum que le 15ème étage de la tour, celle-ci est donc construite et gérée en conséquence : dès le permis de construire, des normes de fabrication, d’équipements et de fonctionnement très strictes ont été imposées. Ceci explique que nos charges soient plus élevées que dans d’autres immeubles.
Le cloisonnement structurel de l’immeuble : c’est la principale caractéristique de conception des IGH : si un feu se déclenche dans un compartiment (local technique, palier, cage d’escalier, appartement…), il ne doit pas avoir la possibilité se propager vers un autre compartiment avant un délai donné : 1 à 2 heures selon les secteurs. Cela donne généralement, dans le cadre d’un incendie « classique », suffisamment de temps aux pompiers pour intervenir (lors d'un départ d'incendie en 2005, 7 minutes ont suffies pour qu’ils soient sur place). Chaque compartiment doit donc être étanche et résister au feu pendant la durée réglementaire qui lui a été assignée : étant imbriqués les uns dans les autres, ils retardent d’autant la propagation du feu.
Une surveillance 24h/24 : autre paramètre important, la réglementation nous impose la présence d’un Poste Central de Sécurité (PCS) dans lequel un agent préventionniste qualifié surveille les reports d’alarmes de l’immeuble, se tenant prêt à intervenir à tout moment, soit pour arrêter un départ d’incendie s’il le peut, soit pour faire intervenir les pompiers et se tenir à leur disposition pour faire fonctionner les équipements de secours dont il a une parfaite connaissance. Cette prestation est assurée par une société extérieure, rémunérée par la copropriété.
La faible inflammabilité et toxicité des matériaux : tous les matériaux utilisés dans l’immeuble, que ce soit dans les parties communes ou dans les parties privatives, doivent respecter des normes de résistance au feu afin de retarder sa propagation : moquettes, parquets, papiers peints etc…
De plus, leur teneur en produits toxiques, susceptibles de faire suffoquer les résidants en cas de combustion, doit être limitée.
Prévenir les risques : annuellement, nos installations électriques sont vérifiées par un bureau de contrôle et, de façon plus régulière, par notre prestataire de maintenance électrique. L’objectif est de garantir le bon état de nos installations afin qu’elles ne provoquent pas d’incendie. Il en est de même pour nos ascenseurs.
Tous les jours, les agents de sécurité opérants dans le poste de sécurité effectuent une ronde dans les parties communes afin de noter les éventuels problèmes ou manquements à la réglementation (extincteurs et blocs de secours manquants etc…).
Etre toujours opérationnel : de la même façon, tous les équipements ayant potentiellement un rôle à jouer dans la sécurité incendie de notre immeuble des alarmes aux détecteurs de fumée, en passant par les surpresseurs incendie et bien sur les volets de désenfumage, sont testés régulièrement afin de s’assurer que, « le jour J », tout fonctionne correctement. Nous sommes surveillés par les pouvoirs publics, avec le passage tous les 3 ans de la sous-commission départementale de sécurité dépendant de la Préfecture.
Détecter...
Les équipements de détection : ils sont situés uniquement sur les paliers (parties communes). Aucune détection ne s’opère directement dans votre appartement. Si le feu y débute c’est seulement au moment où la fumée va passer par la porte vers un détecteur de fumées du palier que l’alarme va avertir le poste de sécurité. Eventuellement, l’alarme peut être déclenchée manuellement par un résidant en brisant la glace d’un boîtier manuel situé sur chaque palier.
Alerter...
Le système d’alarme et d’interphonie : le mode opératoire le plus utilisé est l’alarme « collective » qui ne doit, selon les textes, « pas être audible en dehors du compartiment sinistré », c’est à dire le palier lui-même, ainsi qu’éventuellement celui du dessus et celui du dessous.
Pourquoi l’alarme ne doit-elle pas être audible en dehors du compartiment sinistré ?
Parce que cela n’est ni nécessaire, ni souhaitable. Pas nécessaire car, comme nous l’avons évoqué plus haut, la structure de l’immeuble isole les autres compartiments de l’incendie, et ce pour le temps nécessaire à son extinction. Si un compartiment brûle, les autres ne sont en théorie pas en danger et n’ont aucune raison d’être alertés. Généralement, seuls ceux situés en dessous et au-dessus sont évacués. Pas souhaitable, car il ne faut pas créer de mouvement de panique ou de curiosité qui ferait se déplacer des résidants dans les parties communes et pourraient éventuellement gêner les équipes d’intervention, voire même mettre en danger ces résidants eux-mêmes ! La panique et la précipitation sont des facteurs qui, à eux seuls, peuvent causer plus de pertes humaines que l’incendie lui-même !
Ce système est complété par un réseau de hauts parleurs individuels, ayant ses terminaisons à l’intérieur de chaque appartement, par le biais d’un petit émetteur sonore, de la taille d’une prise de courant standard et situé au-dessus de votre porte palière. La réglementation est en effet durcie par rapport à celle imposée aux IGH car nous sommes un immeuble d’habitation (classement IGH-A) : elle impose qu’en plus du système d’alarme de chaque palier, qu’un dispositif sonore soit placé dans chaque appartement (art GHA 5).
Concrètement, si les agents de sécurité ou les pompiers en ont besoin, ils peuvent lancer un signal d’alarme et/ou un message vocal dans chaque appartement du secteur sinistré (c’est à dire dans tous les appartements du palier et non pas dans un ou deux appartements ciblés).
Respectant les mêmes principes et les mêmes objectifs que l’alarme collective (ne pas créer de mouvement de panique, ne pas gêner les secours), ce réseau de hauts parleurs ne doit être audible que dans les compartiments sinistrés. Sauf circonstances exceptionnelles, les pompiers ne doivent pas l’utiliser pour diffuser un message à l’ensemble de la tour !
Evacuer...
Mieux vaut prévenir… Avant tout, prenez connaissance des consignes d’évacuation (site Internet, affichages…). Les incendies créent trop de victimes par méconnaissance des règles de sécurité élémentaires.
Les fumées nuisent gravement à la santé : elles sont en effet hautement toxiques et sont souvent plus dangereuses que l’incendie lui-même. C’est pourquoi les volets de désenfumage situés sur les paliers représentent un équipement essentiel de notre protection : ils assurent l’aspiration et l’élimination des fumées toxiques pour empêcher leur propagation dans l’immeuble et faciliter l’évacuation des habitants.
Si un feu débute dans votre appartement, il ne doit pas se propager à l’extérieur avant 1 heure. Chacun de nous en est responsable.
Il faut donc garantir l'étanchéité de l'appartement :
La porte palière doit être coupe feu 1 heure : vous pouvez la changer, mais devez au préalable en demander l’autorisation au syndic et fournir le procès-verbal attestant que votre porte est coupe-feu 1 heure. Les portes d’origine ne doivent pas comporter de serrure supplémentaire, ni de judas. Elles ne doivent pas être percées. De plus, elles doivent être équipées d’un joint de bas de porte et de joints intumescents périphériques en bon état.
La porte palière doit être équipée d’un ferme porte (ou « groom ») : celui-ci permet, en cas d’évacuation précipitée du local, d’assurer sa fermeture automatique et donc son étanchéité au feu. Une porte coupe feu ouverte n’est en effet d’aucune utilité….
Les bouches de VMC : élément mésestimé de notre protection elles sont pourtant primordiales ! Chacune d’entre elles doit être coupe-feu 2 heures et se fermer automatiquement en cas d’incendie. Dans le cas contraire, le feu se propagera sans aucune barrière vers les compartiments voisins. Il est strictement interdit d’y raccorder des hottes de cuisine ou des sèches linges, cela constituerait un facteur aggravant pour la propagation d’un incendie d’un compartiment à un autre.
Le feu est notre ennemi, ne le nourissez pas !
Les matériaux posés sur les sols, les murs et les plafonds de votre appartement doivent répondre à des normes de résistance au feu, classés de M0 à M4. La norme la plus sure est la norme M0 (matériaux incombustibles), les moins sures sont les normes M4 (matériaux facilement inflammables) et les matériaux non classés.
Dans tous les cas, vous devez demander un procès-verbal de classification à votre fournisseur.
Les sols : obligation d’un classement feu M3 pour tous les revêtements.
Les murs : obligation d’un classement feu M0, M1 ou M2 pour tous les revêtements sauf peintures. Vous avez obligation d’enlever le revêtement mural existant avant d’en poser un nouveau.
Les plafonds : obligation d’un classement feu M0 ou M1 pour tous les matériaux sauf peintures.
Limitation du potentiel calorifique de l’appartement : chaque occupant doit éviter de stocker chez lui des masses trop importantes de papiers, bois ou polystyrène par exemple. L’aménagement mobilier intérieur doit également être pris en compte.